J’ai tendu des fils dans Kyoto
Que dansent tous les
funambules !
Ces fils crient vers toi,
peut-être en vain
La poussière des champs de blé
Pénètre dans ma peau minérale
Tu t’approches sur le bout des
cils
Venant de loin, de l’autre rive
En équilibre depuis Grozny
Longue traversée de forêts,
De lacs, vallées de villes
aveugles
Je ne sais si tu arriveras
Un jour, tant le chemin est
long
Qui sait si ton corps
supportera
La séparation d’avec
Ce fil qui relit tes deux
amours ?
Je sais bien que Grozny est
plus belle
Et plus désespérée que moi
Je ne voulais pas t’abandonner
Mais t’arracher, ville maudite
Les dieux contre nous, que
pouvais-je ?
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